LE MALHEUR D’HAITI : l’absence de service des gouvernements
L’absence d’amour et l’irrespect du prochain sont à l’origine de l’absence de services des gouvernements qui se sont succédé en Haïti. Les Haïtiens n’ont jamais appris à s’aimer et à construire dans la différence. Pourtant ils sont très instruits, les favorisés et les moins privilégiés, exclus de leur environnement. Exploités pour leur « complexe d’infériorité » devant les étrangers à cause de leur naïveté, ils privilégient et font ce que ces derniers leur demandent, peu importe les conséquences qu’elles peuvent avoir sur les siens. Les politiques du pays ont toujours été catastrophiques avec des discours de mensonge pour garder le peuple dans l’utopie du changement. Un changement qui n’arrive « jamais » depuis l’indépendance à nos jours.
En 2022, Haïti est dans l’abime avec l’envahissement des gangs qui occupent presque tout le territoire, dus à l’échec, l’incapacité, la duplicité et la corruption de ses dirigeants qui mettent à nus l’état des délaissés. « Ces gangs criminels-justiciers socioéconomiques et politiques sont affermis d’armes de guerre où ni la police, ni le gouvernement n’arrivent pas à̀ leur enlever (ils sont impuissants).” Aujourd’hui, ils réclament haut et fort par la voie du kidnapping, ceux qu’ils pensent leur reviennent de droit pendant de longues années pour avoir été humiliés et exclus du reste de la société. Les gens meurent, le sang est largement versé en grand nombre devant un gouvernement indifférent pour ne pas dire incapable ; peut-être par faute de moyens. Le tissu social vit dans la peur et la consternation. Beaucoup laissent le pays pour se réfugier en terre étrangère et la jeunesse en grande partie, quitte à grands pas dans les mêmes conditions bravant les obstacles de toute nature.
Trois grandes questions nous préoccupent : (1) Comment sortir de l’impasse et indemniser les moins privilégiés avec des conditions préétablies par le dialogue et le pardon ? (2) Pourquoi ne pas venir avec un nouveau projet de société qui favorise l’émancipation et l’inclusion de tous ? (3) N’est-il pas questionnable avec amertume, les politiques successives intolérables de l’échec des gouvernements qui n’ont, en aucune occasion, se sont montrés à la hauteur de leur mission de « service ? »
1. Comment sortir de l’impasse …
Il ne fait nul doute que la condition humaine doit être restaurée par les voies du civisme et de l’émancipation quel qu’en soit le pays, car tous les êtres humains sont égaux et nul ne peut prétendre sa supériorité si ce n’est que par chance génétique. Les beaux discours, le succès des uns ou l’échec des autres ne sont attribuables que par le gène. Même si le patrimoine héréditaire est inscrit dans le ADN, il demeure pour vrai notre faculté de réfléchir, de parler ou de se comporter sont les mêmes car ils nous permettent la communication. Vivant dans la différence, la race humaine a le même dénominateur commun dans ses facultés de raisonner, communiquer et justifier un service. C’est par le service qu’elle se rencontre ; par le service qu’elle construit ou détruit. Dans l’un ou l’autre cas, les mêmes réactions produisent les mêmes effets ; donc tous un et égaux.
Faut-il faire appel à la conscience pour élever l’être humain à ce qu’il aspire ? Ce qui est important, la conscience n’est pas l’âme. Elle est le siège des bonnes ou mauvaises actions. Elle est l’image que représente deux personnes prises au hasard où il existe environ trois millions de différences ponctuelles dans l’ADN qui les justifient dans leur condition humaine. Puisque rien ne peut prouver l’inégalité des êtres humains, il devient nécessaire de regarder dans les lunettes de l’observation, que ces derniers sont à l’origine de la déstabilisation du tissu urbain avec la complicité ignorante de la société qui se fait dieu et change la nature des choses par son influence sur l’application des us et coutumes. « Elle véhicule le poids des catégorisations sociales et raciales héritées de la période esclavagiste.”